Mon voyage est terminé, et je suis bouche bée. Quelle expérience totalement différente j’ai vécue à Saint-Moritz, en Suisse, cette fois-ci! Audi Canada m’a emmenée aux Championnats du monde de ski alpin FIS pour être de l’autre côté de la clôture, soit pour recevoir un enseignement officiel sur d’autres aspects du monde du ski et amener un groupe sélect de gens encore plus près de la scène de compétition.

Je ne sais pas très bien si ce furent les hors-d’œuvre exclusifs de fin de soirée du Quattro Bar au sommet de la montagne (où des télécabines m’amenaient en privé) ou la descente de bobsleigh sur la seule piste naturelle au monde, assise derrière un bobeur olympique suisse, qui m’a le plus abasourdie.

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Ou peut-être encore le fait de regarder les championnats du monde en tant que spectatrice aux côtés de 50 000 amateurs d’un sport que j’adore? Il devint contagieux d’encourager les Canadiens comme les Suisses, et le site était tout simplement spectaculaire pour regarder les athlètes descendre la montagne, enregistrant une accélération de 0 à 140 km/h en moins de 6 secondes. La première chose que j’ai faite à mon arrivée, ce fut de me joindre aux festivités après qu’Erik et Manny eurent décroché des médailles. Ces gars étaient comme des frères pour moi au début de ma carrière, et ce fut absolument merveilleux de pouvoir prendre de leurs nouvelles tout en les félicitant pour leur succès mondial.

Le ski à Saint-Moritz de ce côté de la clôture fut épique, comme je m’y attendais. On compte 360 kilomètres de pistes damées dans la vallée d ‘Engadin. Je n’en connaissais très bien que trois seulement. Après ce voyage, je peux dire que j’ai skié sur la majeure partie des 357 autres kilomètres et je suis aussi très fière de pouvoir dire que je ne suis plus une vierge de l’héliski. Comme je viens de l’Est, il m’a fallu un peu plus de temps pour m’y initier, mais je suis maintenant accrochée!

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Cette vallée offre une expérience complète. Vous pouvez vous rendre en Italie en ski de fond, regarder le polo sur un lac gelé, déguster un risotto aux calmars au Kempinski et danser avec les morts au prestigieux Dracula Club, le tout dans la même journée. Comme la piste est unique et dépourvue d’arbres, vous pouvez vous arrêter absolument n’importe où le long de la piste de compétition et ainsi vous procurer une place en première ligne pour regarder le spectacle de compétition de ski alpin. L’inspection du terrain représentait toujours le calme avant la tempête en tant que compétitrice. Il s’agissait de mes 90 minutes pour « ressentir » la piste entière dans mes veines avant l’acte physique.

En tant qu’hôtesse cette fois, j’ai été en mesure d’amener un petit groupe d’amateurs finis et de personnalités très importantes le long de la piste de descente des hommes (anciennement celle des femmes) avant que les compétiteurs n’arrivent. Cette transformation de ma passion pour le ski s’est manifestée quand je me suis tenue au départ d’un tremplin de 60 mètres. Auparavant, je percevais la vue, simplement, comme un point de mire pour m’envoler dans la bonne direction. Maintenant, je pouvais seulement m’en imprégner par purs plaisir et appréciation. Au cours de la fin de semaine, j’ai même pu me rendre « là » (mon ancien point de mire) et skier sur Corvatsch pour la toute première fois, une partie complète de Saint-Moritz que je n’avais jamais eu le temps de descendre par le passé.

J’ai reçu près de 300 étreintes sur 4 jours et je me sens reconnaissante de ce rappel de ma famille mondiale. Bon nombre d’entre nous avons associé Saint-Moritz aux bottes de neige (« moon boots ») et à la fourrure. Ce n’est pas faux. Mais, après quatre jours dans cette jolie vallée, j’ai appris à connaître ce groupe de 13 villes qui forment la vallée d’Engadin et leur caractère unique, et je peux sincèrement recommander fortement ce joyau.

 

Larisa Yurkiw est une ancienne skieuse alpine de compétition canadienne sur le circuit de la Coupe du monde, spécialisée dans les épreuves de descente et de super G.