La carrière d’une skieuse olympique aussi rapide que l’éclair a peut-être pris fin, mais Erin Mielzynski ne montre aucun signe de ralentissement – que ce soit sur les pistes ou hors de celles-ci.

Depuis qu’elle a quitté ce sport en 2022, avec quatre Jeux olympiques et une victoire historique en slalom en Coupe du monde à son actif, la native de Brampton, en Ontario, est plus occupée que jamais. Si la rigueur du ski de compétition sur la scène mondiale lui manque, elle se réjouit à l’idée de relever de nouveaux défis, notamment de partager sa passion pour le ski et la planche par le biais du Conseil canadien du ski.

« Lorsque je skiais pour le Canada, ma vie était très occupée, mais aussi disciplinée. L’été, je m’entraînais deux fois par jour pendant quatre à cinq heures. L’hiver, c’était le ski le matin, l’entraînement l’après-midi, puis il y avait les vidéoconférences et les lancements médiatiques. Nous changions généralement d’hôtel tous les trois jours et voyagions dans le monde entier. » En dehors de la compétition, elle a participé à plusieurs projets, dont son balado, des cours en ligne et son travail d’ambassadrice pour le fabricant norvégien de vêtements de sport et de travail, Helly Hansen.

Les Jeux olympiques et la Coupe du monde étant chose du passé, Erin a désormais la liberté de choisir ses projets. Mais comment la vie post-olympique peut-elle être aussi palpitante?

« C’est un autre type de rythme », affirme Mielzynski, qui a commencé à faire du ski alpin à Georgian Peaks, en Ontario, avec sa famille, à l’âge de deux ans, et de la compétition dès l’âge de six ans. À l’adolescence, elle a remporté un titre mondial junior en ski nautique, avant de choisir de se concentrer exclusivement sur le ski sur neige. Son exploit le plus remarquable sur les pentes a sans contredit été celui d’Ofterschwang, en Allemagne, le 4 mars 2012, lorsqu’elle est devenue la première canadienne à remporter une course de slalom en Coupe du monde depuis Betsy Clifford en 1971.Erin Mielzynski racing

Bien qu’Erin soit ouverte aux nombreux horizons que cette phase de la vie pourrait lui faire découvrir, la jeune femme de 32 ans a de nombreux projets en tête, dont la plupart sont liés à son amour du ski et du plein air. Le point commun qui les relie est de transmettre l’enthousiasme pour ce sport et d’encourager davantage de Canadiens – principalement des jeunes filles, des femmes et des Néo-Canadiens – à essayer le ski et la planche à neige, tout en passant du temps avec sa famille et ses amis et en se prêtant à divers passe-temps comme la cuisine, la photographie, les voyages, les projets de bricolage et bien sûr, le ski.

Sa liste de choses à faire est presque aussi longue qu’une descente de ski alpin. Certains projets sont nouveaux, d’autres étaient déjà en cours alors qu’elle était une skieuse redoutable s’étant classée 19 fois parmi les 10 premières sur la scène mondiale. Deux projets qui l’ont gardée active récemment sont le travail de relations publiques pour le Conseil canadien du ski et la collaboration avec Helly Hansen.

L’automne dernier, Erin a participé à des dizaines d’entrevues avec les médias pour promouvoir le Toronto Ski & Snowboard Show organisé par le Conseil canadien du ski, pour qui elle continue de faire connaître les divers programmes, notamment Go Skiing Go Snowboarding et Ma première fois, qui aident les débutants à accéder aux pistes pour seulement 25 $.

En tant qu’ambassadrice de Helly Hansen, on peut la voir dans des photos et des publicités télévisées, dont une qui a été diffusée pendant la Série mondiale de 2022.

Ce qui lui tient sans doute le plus à cœur, c’est le projet A Ripple of Light; un projet mis sur pied pendant la pandémie, destiné à établir un lien avec les jeunes skieuses, et à attirer l’attention sur la tendance qui, depuis des années, voit 33 % des filles abandonner le sport, par rapport à 10 % des garçons. Sa mission est d’aider les jeunes filles à surmonter les obstacles et à réduire le taux d’abandon, en créant une communauté qui célèbre l’amour du sport, en particulier du ski. Ils restent maintenant à déterminer les prochaines étapes de Ripple of Light, mais le programme a déjà fourni près de 400 dossards chaque année à travers le Canada à des skieuses prometteuses, chacun portant un message d’inspiration et de motivation de Mielzynski, grâce au commanditaire du programme, Grayhawk Wealth.

« La création du projet de dossards est quelque chose dont je suis très fière au chapitre de ma carrière. C’était pour moi une façon de redonner, de créer un lien avec nos skieuses canadiennes et d’ajouter un peu de motivation pendant cette période difficile de la COVID-19. Cela m’a donné une raison d’être incroyable », dit-elle en réfléchissant aux nombreuses leçons de vie qu’elle a retenues en tant qu’athlète.

Le sport m’a appris à être courageuse, à me relever, à rester motivée et à poursuivre mes rêves. Il m’a enseigné à tenir tête, à faire valoir ce en quoi je crois, à faire face aux critiques et à demander de l’aide. Je ne serais pas qui je suis sans la communauté sportive. Alors, si je peux aider à garder une seule fille dans le sport, si je peux faire en sorte que cette fille continue à aimer le ski pour toujours et transmet cet amour à d’autres, si elle peut utiliser ce qu’elle découvre dans le sport pour devenir plus heureuse dans la vie, je saurai que j’ai allumé une autre étincelle, et c’est suffisant. »

Erin a récemment été nommée présidente du Conseil des athlètes de Canada Alpin, où pendant quatre ans elle donnera la parole aux athlètes de ski alpin, ski para-alpin et ski cross, relativement à des enjeux liés à la façon d’aider les skieurs à entrer dans le système et à en sortir, à rester impliqués dans le sport après la retraite et à trouver des occasions en dehors du ski. Elle continue d’animer son balado, Unspoken Bravery, au cours duquel elle présente aux auditeurs des athlètes de haut niveau et des professionnels du monde des affaires qui ont fait leurs preuves, souvent après avoir surmonté des obstacles tels que des blessures ou des faillites. Parmi ses invités figurent des bobeurs, des skieurs nautiques, des entraîneurs de ski alpin et des entrepreneurs. Ajoutez-le à votre liste de balados.

Comme si tout cela ne la gardait pas assez occupée, Erin travaille aussi comme entraîneuse dans le cadre de projets spéciaux dans des camps offerts par des clubs de ski et des académies, et continue de s’adonner au ski de compétition – bien que beaucoup moins intense que le circuit des Jeux olympiques et de la Coupe du monde – en tant que capitaine d’une équipe commanditée qui participe au World Pro Ski Tour à divers endroits, notamment au Colorado, en Californie et au Nouveau-Mexique.

Sur le plan personnel, Erin et son partenaire Lenny, ancien membre de l’équipe canadienne de ski de fond, sont en train de transformer un autobus scolaire en maison mobile, ce qui leur permettra de parcourir le Canada et l’Amérique du Nord, pour skier et voir du pays. À plus long terme, le couple espère s’inscrire à l’université, probablement dans l’Ouest canadien, pour poursuivre des études et faire carrière en kinésiologie pour Erin et en ingénierie pour Lenny.

Nombreux sont ceux qui veulent ralentir une fois à la retraite. Ce n’est pas le cas pour Erin Mielzynski! Aujourd’hui, et dans un proche avenir, elle est certaine de pouvoir jongler avec de nombreux projets grâce aux leçons apprises en faisant du ski de compétition.

« Le ski nous enseigne la résilience et la motivation. » Il vous plonge dans des situations inconfortables que vous devez surmonter et, ce faisant, vous apprenez à vous relever après un échec.  C’est un formidable outil pour forger le caractère. Il vous fait découvrir toutes sortes de leçons de vie pouvant être appliquées au quotidien à tous les domaines : comment gérer la famille, s’engager dans un travail d’équipe, penser de manière critique, gérer l’adversité à la maison et dans les affaires. « Le ski nous apporte plus que la plupart d’entre nous ne l’imaginent. »