LAKE LOUISE (Alberta), le 4 décembre 2016 – Lara Gut est remontée sur la première marche du podium de la Coupe du monde à Lake Louise ce dimanche, remportant ce que Dame Nature a transformé en un sprint de super G.

La vedette de ski suisse a enregistré sa troisième victoire de super G en carrière à la station albertaine, après ses victoires de 2013 et 2014.

La détentrice du titre global de la Coupe du monde de la saison dernière a terminé en deuxième place à l’épreuve de descente la veille, ce qui, selon Gut, indique qu’elle skie bien.

« C’est ma troisième victoire en super G ici, donc je savais que cette épreuve ne me donnerait pas trop de fil à retordre. Ce fut toujours une lutte en descente, a expliqué Gut. Hier et les derniers jours, j’avais le sentiment que je commençais vraiment à prendre de l’élan. »

On a baissé la porte de départ des femmes en raison des conditions météorologiques pour une deuxième journée consécutive. Dimanche, les conditions comparables à une boule de neige ont transformé le parcours de super G, qui est déjà plus court que celui de descente, avec plus de virages, en un sprint d’à peine plus d’une minute.

La compétition a aussi été retardée de 75 minutes pour damer la piste et redonner au haut du parcours ses conditions initiales.

« Je serai assez vieille pour savoir comment gérer cela, a indiqué Gut. Je n’ai eu qu’à attendre une heure de plus, mais ce n’est pas la première fois que ça se produit. »

« La clé consiste à demeurer concentrée et à ne pas s’énerver. Si on dit de se démarquer, cela accroît la pression, et je ne veux pas me rendre à la porte de départ et m’avérer déjà vaincue parce que j’ai perdu toute mon énergie. »

Gut a enregistré un temps de 1:02,68. En deuxième position, Tina Weirather, du Liechtenstein, a passé le fil d’arrivée un dixième de seconde derrière Gut. L’Italienne Sofia Goggia, celle qui a terminé deuxième à l’épreuve de descente d’ouverture le vendredi, est arrivée troisième, avec un temps de 1:03,27.

Stuhec ne parvient pas à tout rafler

La Slovène Ilka Stuhec, qui a remporté deux victoires en descente à Lake Louise cette année, a terminé en cinquième place. Valérie Grenier, de Mont-Tremblant, au Québec, a enregistré le meilleur résultat chez les Canadiennes avec une 25e position.

La vedette de ski américaine Lindsey Vonn, qui a remporté les trois épreuves en 2015, était absente cette année en raison d’une fracture au bras subie pendant son entraînement le mois dernier. Vonn rend la victoire difficile pour quiconque à « Lake Lindsey » vu ses 18 victoires.

Ce fut une Coupe du monde de premières pour une équipe canadienne verte dont l’âge des membres varie de 19 à 22 ans.

Grenier, 20 ans, a gagné ses premiers points en descente en carrière avec des 16e et 28e positions. Elle a été déçue de ne pas terminer parmi les 15 premières en super G.

« Dans l’ensemble, je suis plutôt satisfaite. J’ai atteint la plupart des objectifs, a expliqué Grenier. C’est tout de même 3 résultats dans les 30 premières, ce qui est toute une réalisation pour moi. C’est ce que j’espérais, mais je veux définitivement m’améliorer maintenant. »

Elle promet aussi en tant que skieuse complète, ayant terminé dans les 30 premières en slalom et en slalom géant une semaine plus tôt à Killington, au Vermont. La Torontoise Candace Crawford, 22 ans, a participé aux premières épreuves de descente de sa carrière, alors que la skieuse de l’équipe de développement de 19 ans Stefanie Fleckenstein, de Whistler, en Colombie-Britannique, a pris part à ses toutes premières épreuves de la Coupe du monde.

Crawford s’est classée au 39e rang en super G, alors que Fleckenstein est arrivée en 53e position. Mikaela Tommy, de Wakefield, au Québec, s’est retirée des trois épreuves à cause d’un mal de dos.

Alpine Canada Alpin compte former une équipe

La dernière femme canadienne à décrocher une médaille à Lake Louise était Emily Brydon, qui s’est méritée des médailles d’argent et de bronze en descente en 2009.

La force de l’équipe féminine de ski de compétition canadienne est depuis passée des épreuves de vitesse aux épreuves de slalom et de slalom géant, avec Marie‑Michèle Gagnon, de Lac-Etchemin, au Québec, et Erin Mielzynski, de Collingwood, en Ontario, en tête.

Alpine Canada Alpin a mentionné dans son rapport de 2015-2016 que « nous planifierons le rétablissement d’une équipe de vitesse féminine en vue de former une équipe autonome d’ici 2018 ».

Le directeur sportif de l’organisme affirme que, à l’heure actuelle, on entraîne les jeunes talents pour participer d’abord à des épreuves techniques sur le circuit de la Coupe du monde, avant leur progression vers les épreuves de super G, puis de descente.

« Il faut vraiment aller dans la direction de la meilleure discipline pour chaque athlète, a indiqué Martin Rufener de La Presse canadienne. Il est important de se classer parmi les 30 meilleures à la Coupe du monde. »

Les femmes canadiennes partiront lundi pour des épreuves de slalom géant et de slalom samedi et dimanche respectivement à Sestriere, en Italie, suivies d’épreuves de descente et de super G à Val d’Isère, en France.


La Presse canadienne. Photos de Lara Gut par John Evely.